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ECONOMIE DES MONTAGNES : LA SOCIETE CIVILE SE MOBILISE POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE DE BEKRIT

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Mohammed Drihem


Vendredi 01 mars 2024 ; la maison des jeunes d’Akachmir à Azrou a abrité les travaux d’une rencontre de communication et de partage autour de la thématique du « Rôle de la société civile dans le développement des zones de Montagne : Bekrit dans la Province d’Ifrane comme Modèle ».
Organisée par la fondation de la Femme du Moyen Atlas en coordination avec l’association de l’avenir pour l’agriculture ; l’environnement et le développement social de Tasemaket relevant de la collectivité territoriale de Sidi Addi ; cette rencontre a été animée par une pléiade d’Hommes et femmes du Monde association et des académiciens qui ont ouvert un débat public sur la question du développement des zones montagneuses dans la région d’Ifrane, et du choix de la région de Bekrit mettant en lumière ainsi les rôles constitutionnels de la société civile et ce, en présence d’acteurs de la société civile locaux et provinciaux, de la présidente et la représentante respectives de la collectivité territoriale de Tigrigra et de Sidi Makhfi, et de professeur universitaire et des représentants de la Coalition Civile pour la Montagne.
Dans sa déclaration au Journal, le Directeur exécutif de la Fondation pour la femme du Moyen Atlas Zakaria Jabbar, a tenu de préciser que l’objectif de cette rencontre c’est l’échange et le partage d’idées en vue d’émettre des recommandations susceptibles de contribuer au développement global sollicité pour les zones de montagne en général et de la zone de Bekrit dans la province d’Ifrane en particulier et d’intégrer les populations locales dans les procédures de la démocratie participative et de la concertation publique.
Pour sa part, Naoual Ikkou membre du secrétariat national de la Coalition Civile pour la Montagne, a déclaré au Journal que le développement des zones de montagne nécessite une vue stratégique gouvernementale et une loi cadre qui peut être une porte essentielle pour assurer le développement sollicité pour ces zones de montagne.
Pour elle, les zones de montagne sont assez riches aussi bien en eau qu’en forêt et en minerais entre autres mais ne bénéficient pas de ces richesses dont profitent les gens des plaines et des grandes villes en aval sans jamais contribuer au développement des montagnes.
Quant au Professeur Universitaire Mustapha Louizi, il a souligné que la question du développement des zones montagnardes doit faire objet d’interventions étatiques et d’une politique publique qui doit rénover sa structuration, son mode d’action et sa façon d’intervention d’une manière à apporter quelques solutions aux différents problèmes qui n’ont que trop durées dans ces zones de montagne.
Pour l’académicien et acteur associatif Mustapha Louizi, tous les intervenants dans ces zones montagnardes aujourd’hui doivent avoir une vision convergente et intégrale avec des objectifs bien précis pour atteindre les objectifs de développement espérés pour ces zones sans perdre de temps vue les différents problèmes que connait la montagne de nos jours.
Havre de paix au cœur du Moyen-Atlas où il fait bon vivre en écotouriste, le site touristique de Bakrit et sa région est connu pour ses richesses paysagères et hydrologiques telles que les sources d’Aghbalou Abakhane qui alimentent Oued Guigou, pas trop loin du col de Foum Khnigue, les rivières de Tamchachate, Senoual, Fellat et, surtout, pour sa biodiversité et sa richesse floristique et faunistique.
À mi-chemin avant d’arriver au chef-lieu du site, modestement doté d’une école communautaire, d’un dispensaire rural et d’un souk hebdomadaire, la belle vallée d’Amengouss accueille et berce le visiteur le long de l’oued portant le même nom, qui coule aux pieds des falaises communément appelées Kobbat et qui présentent des sculptures sous forme de portes avec des arcs. Dans cette belle vallée, les mordus de la pêche sportive de la truite du Moyen-Atlas (truite arc-en-ciel) peuvent s’adonner à cœur joie à la pratique de leur sport favori. De même, les alpinistes peuvent faire quelques cordées et des descentes de rappel en guise d’entraînement à l’escalade des falaises qui leur sont offertes par la vallée d’Amengouss.
Plus loin, au bout des falaises, un vaste périmètre agricole parsemé de peupliers et de constructions rurales simples et accueillantes invite à vivre pleinement un beau séjour en paysan, loin des tracas du quotidien moderne des grandes villes. Ici, au chef-lieu de Bakrit, où on ne vit que d’une agriculture vivrière et surtout de l’élevage des moutons de la race « Timahdite », la promotion de ce nouveau créneau touristique rural serait le bienvenu pour contribuer au développement de la localité.
En quittant ce haut lieu du tourisme rural encore ignoré du monde de l’industrie touristique de chez-nous, et tout en empruntant la route vers le Sud, on arrive à Tamchachate : ce petit village traversé par l’oued Tamchachate qui lui en donne le nom, qui offre la possibilité d’un bivouac en camping sauvage aux bords du cours d’eau parsemé de saule pleureur et d’espaces gazonnés, ne serait-ce que pour un week-end, pour pêcher la truite dans la région et découvrir cette dernière.
Pas plus loin de là, un si beau cadre féerique et sublime attirera l’attention du visiteur et c’est bel et bien les chutes d’eau en cascade des deux cours d’eau de Senoual et de Tamchachate, qui s’offrent à lui et l’invite à découvrir oued Fellat qui prend source aux pieds des deux cascades pour constituer l’un des principaux affluents du fleuve d’Oum Rabie, après avoir traversé ce beau canyon bordé de falaises.
Mis à part les falaises et les cascades que les écotouristes et touristes de montagne peuvent découvrir dans la région de Bakrit, cette dernière est dotée d’une mine de sel non exploitée encore, d’une carrière de fossiles et du plus haut sommet du Moyen-Atlas central, qui offre plusieurs pentes pour la pratique du ski hors-piste aux adeptes de cette discipline sportive d’hiver, et qui peut être exploitée pour permettre la promotion de ces nouveaux créneaux de développement touristique que sont l’écotourisme, le tourisme rural, le tourisme vert, le tourisme de montagne et le tourisme de nature.

 

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