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Le PPS se dit prêt à payer le prix de ses choix politiques

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Se prononçant lors d’une récente rencontre à Casablanca, le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, a annoncé que son parti n’hésiterait pas à quitter le gouvernement si les conditions de son adhésion devaient changer.
Les déclarations du secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, continuent à faire couler beaucoup d’encre. Ses tirs récents sur les différentes composantes de la majorité gouvernementale – dont il fait partie – ont suscité plusieurs réactions de part et d’autre. Le chef de l’Istiqlal, qui s’est montré «agressif» à l’encontre du Parti du progrès et du socialisme (PPS), avait en particulier critiqué à maintes reprises le rendement des ministres progressistes ainsi que le nombre de portefeuilles qui leur ont été attribués. Chabat souhaite que ce nombre soit réduit, voire que le parti quitte la coalition.

En réaction à ces attaques, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Mohamed Nabil Benabdellah, a annoncé vendredi dernier, lors d’une rencontre organisée par l’espace des cadres du PPS de la région Casablanca, qu’en aucun cas le parti n’accepterait une diminution du nombre de portefeuilles qui lui sont accordés. Toutefois, Benabdellah affirme que son parti serait prêt à se retirer du gouvernement si les conditions de son adhésion changeaient pour une raison quelconque. De ce fait, le secrétaire général du PPS a affirmé que son parti était prêt à payer le prix de ses choix politiques.

Les préoccupations de Benabdellah
Nabil Benabdellah, qui a préféré ne pas répondre directement aux différentes attaques de Hamid Chabat, se dit plus «préoccupé par la défense de l’expérience démocratique, la mise en œuvre des dispositions de la Constitution, la poursuite des réformes économiques et la résolution des insuffisances dans un certain nombre de secteurs sociaux». Revenant sur les conditions de sa participation au gouvernement, Benabdellah a déclaré avoir été confronté à un choix «indépendant et difficile», d’autant plus qu’à «première vue» le référentiel du PPS est opposé à celui du PJD. Pour y répondre, le responsable progressiste affirme que l’alliance s’est faite sur une base commune qui est l’opposition «aux dérives tendant à altérer la volonté du peuple», tout en précisant que certains cercles cherchaient à contrôler la décision politique».

Nabil Benabdellah, qui a qualifié la participation de son parti au gouvernement de «pesante et influente», a estimé qu’elle était le fruit d’un long débat politique et qui a donné naissance à la charte de la majorité, niant au passage que cette participation a été «un cadeau» de la part du PJD, comme le voient certains.
Concernant son principal allié au gouvernement, le Parti de la justice et du développement (PJD), Benabdellah affirme entretenir de très bonnes relations, surtout avec Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti et chef du gouvernement. Il déclare avoir affaire à une personne modérée et compréhensive tout en qualifiant le PJD de «formation modérée acceptant les règles du jeu politique et le travail institutionnel».
La rencontre, qui s’est déroulée sous le thème «Situation politique actuelle : défis et enjeux des réformes», a aussi fourni au ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville l’occasion de revenir sur les différents chantiers entamés par son ministère avant d’appeler les différents acteurs politiques à faire prévaloir la sagesse et la clairvoyance, surtout dans la situation actuelle à laquelle le pays est confronté, surtout en ce qui concerne l’intégrité territoriale et la situation économique «très difficile».
A.L. / Le Matin

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